L’agenda européen sur la migration
10 juin 2015L’Europe dévoile son agenda sur la migration, la Tunisie tarde à réaliser le sien
L’agenda européen sur la migration
Le 13 mai 2015, la Commission européenne a publié un agenda européen de la migration en réponse aux milliers de vies perdues en mer au cours des deux dernières années: en 2014, plus de 3.500 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée, et de 1000 à 1500 depuis le début de la année, selon la Commission.
Le président Jean Claude Juncker, les vices présidents Frans Timmermans et Frederica Mogherini et le commissaire Dmirtris Avramopoulos ont dévoilé, le 13 mai dernier, à Bruxelles l’ordre du jour de la Commission Européenne, composés d’une série d’actions immédiates pour gérer au mieux la migration dans tous ses aspects sur le long terme.
Pour tenter de mettre fin à la misère humaine créée par ceux qui exploitent les migrants, nous devons utiliser le rôle globale de l’UE et une large gamme d’outils pour traiter les causes profondes de la migration. Certaines d’entre elles sont profondes, mais doivent être traitées. La mondialisation et la révolution de la communication ont créé des opportunités et suscité des attentes. D’autres sont la conséquence de guerres et de crises de l’Ukraine au Moyen-Orient, de l Asie à l’ Afrique du Nord. L’impact de la pauvreté mondiale et les conflits ne se termine pas aux frontières nationales.
Suite à la présentation et à la publication des informations détaillant le nouveau plan, une effusion de critiques véhémentes a été manifestée sous la forme de caricatures politiques, d’articles, et de remarques mordantes dans les médias traditionnels et sociaux par des journalistes, des chercheurs et des universitaires. Le 20 mai, une lettre ouverte a appelé les décideurs européens à « cesser d’abuser de l’histoire de l’esclavage transatlantique pour légitime des actions militaires de dissuasion à l’encontre des migrants » et d ‘« agir et exiger la liberté de circulation … ». Au moment de sa publication, 310 professeurs universitaires et chercheurs avaient signé la lettre ; à la fin du mois le nombre de signatures approchait les 550.