Ils étaient 50 hier, 200 aujourd’hui – combien seront-ils demain ? Au Bois Dormoy, jardin partagé du 18e arrondissement de Paris, la vie s’organise comme elle peut, avec une toilette sèche pour tout le monde et de vieux matelas en guise de lits. Avec l’été viennent la chaleur le jour et les moucherons le soir. Mais ces dernières nuits, «il fait froid», explique Saleh Abdoulaziz, 31 ans, un Tchadien qui a passé plusieurs années à cuisiner en Libye avant de rejoindre la France, laissant sa femme et son enfant, dans l’espoir de pouvoir les faire venir plus tard. «Je crois que c’est un paradis», dit-il de ce pays qui, pour l’heure, le laisse dormir dehors.
La situation «pas tenable» des migrants du nord de Paris
10 juin 2015La situation «pas tenable» des migrants du nord de Paris
Certains des migrants expulsés du campement de la Chapelle dans le nord de Paris ont trouvé refuge dans un jardin associatif, le Bois Dormoy. (Martin Colombet / Hans Lucas)
Une semaine après l’expulsion du campement de La Chapelle, près de deux cents migrants ont atterri dans un jardin associatif du XVIIIe arrondissement.