Deux enfants de un et deux ans ont été tués dans un incendie survenu à bord d’une embarcation tentant de traverser la Méditerranée en direction de l’Italie, ont annoncé vendredi les garde-côtes italiens. Au moins cinq femmes ont été blessées et une autre est portée disparue.
Les corps brûlés de deux jeunes enfants ont été retrouvés à bord d’une embarcation en Méditerranée qui tentait de rejoindre l’Europe, ont annoncé vendredi 21 octobre les garde-côtes et les agences italiennes. Âgés de un et deux ans, ils ont été tués dans un incendie qui s’est déclaré à bord du bateau, selon les premiers éléments connus.
Au moins cinq femmes ont par ailleurs été blessées dans l’accident. Une femme enceinte de 25 ans, qui serait la mère de l’un des enfants décédés, a été évacuée vers l’hôpital de Palerme, en Italie. Une sixième femme restait portée disparue vendredi.
« En accord avec les autorités maltaises, un patrouilleur des garde-côtes de (l’île italienne de) Lampedusa a été dépêché sur les lieux et a récupéré 38 migrants, dont les corps de deux mineurs », ont annoncé les autorités italiennes dans un communiqué.
Méditerranée : une fillette de trois ans rejoint l’Italie, sans ses parents
Ni le lieu de provenance, ni les nationalités des victimes n’ont été pour l’heure communiqués.
Un bateau de pêche tunisien, arrivé le premier sur place, avait signalé une explosion à bord de l’embarcation, ont précisé les garde-côtes. Cette tragédie aurait été provoquée par l’explosion d’une bonbonne de gaz ou l’inflammation de carburant. Le parquet d’Agrigente, en Sicile, a ouvert une enquête.
« Il n’est plus possible de laisser mourir les gens »
Les migrants secourus ont été pris en charge à Lampedusa, au large de la Tunisie. Le maire de Lampedusa, Filippo Mannino, a évoqué un « enfer » et appelé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à se rendre sur place.
« Je suis maire depuis à peine 100 jours et j’ai déjà recensé cinq morts » parmi les nombreux migrants quittant chaque jour les côtes nord-africaines en embarquant sur des canots pneumatiques ou des chalutiers en mauvais état, a-t-il réagi. « L’Europe doit agir sans attendre, il n’est plus possible de laisser mourir les gens. »
Plus de 76 000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l’année, contre 50 000 sur la même période de 2021 et 26 000 un an plus tôt, selon le ministère italien de l’Intérieur.
Depuis le début de l’année, 1 269 migrants ont disparu en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).