En quatre jours, les garde-côtes marocains ont porté secours à 331 personnes en détresse, réparties dans plusieurs « embarcations de fortune » dans l’Atlantique et en Méditerranée, selon l’agence de presse marocaine MAP, citant une source militaire.
Malgré le renforcement des contrôles, les départs des côtes marocaines en direction des Canaries ou du sud de l’Espagne continuent à un rythme important. Entre vendredi 12 et lundi 15 novembre, la marine marocaine a procédé à plusieurs sauvetages en Méditerranée et dans l’Atlantique. Les autorités ont ainsi porté assistance à 331 migrants « en difficulté à bord de différentes embarcations de fortune », a rapporté lundi l’agence de presse MAP, citant une source militaire.
Parmi ces personnes, on dénombre 248 migrants originaires d’Afrique subsaharienne, 80 Marocains, deux « Asiatiques » et un Soudanais, détaille la même source.
Les passagers « ont reçu les premiers soins à bord des unités de la marine royale avant d’être acheminés aux ports les plus proches, puis remis aux éléments de la gendarmerie pour les procédures administratives d’usage », ajoute la source, sans plus de précision.
Plus de 32 000 arrivées en Espagne depuis le début de l’année
À cheval entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, le Maroc est devenu un pays de transit et de départ pour des milliers de candidats à l’exil, subsahariens comme maghrébins. La route vers les Canaries, moins empruntée depuis le début des années 2000, a été réactivée l’an dernier. Balayée par les vents et traversée par des courants très forts, c’est aussi une des routes migratoires les plus dangereuses.
Entre samedi et lundi, 10 migrants sont morts dans l’Atlantique alors qu’ils tentaient de rejoindre l’archipel espagnol.
Mais les drames sont aussi récurrents au nord des côtes marocaines. Au moins quatre Marocains, dont deux jeunes femmes, qui essayaient d’atteindre l’Andalousie ont péri en mer la semaine dernière près de Rabat, selon les autorités locales.
D’après des estimations fin septembre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2021 a été l’année la plus meurtrière sur la route vers l’Espagne, avec au moins 1 025 décès, dont près de 800 dans l’Atlantique.
Au total, 32 713 personnes sont arrivées par la mer en Espagne entre janvier et octobre, soit 24,2% de plus que sur la même période en 2020, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.