Journée Internationale du Migrant : La cohésion sociale au centre des débats.
19 décembre 2019La Journée Internationale du Migrant a vécu ce 18 décembre. Pour la première fois de l’histoire, elle a été célébrée loin de Dakar.
Dans le cadre de la territorialisation des politiques migratoires, la Direction générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, a voulu se rapprocher de la base en choisissant Sédhiou pour abriter la manifestation cette année.
Avec le soutien de partenaires tels l’Union Européenne, la coopération allemande, la coopération italienne, la coopération espagnole et l’OIM, la DGASE, sous la conduite de son Directeur Général, Amadou François Gaye, les acteurs ont débattu avec de toutes les thématiques liées au phénomène migratoire.
« Cohésion sociale avec les migrants de retour », le thème de cette année a retenu toutes les attentions. A commencer par les autorités territoriales, à la tête desquelles le gouverneur de la région, Habib Léon Ndiaye, très imprégné de la question. Il a, avec brio et pédagogie, modéré les débats qui ont été de haute facture.
Le DGASE qui pour l’occasion, bouclait une tournée d’une semaine dans Sud-Est (Kolda, Tambacounda, Casamance) a renseigné «la Journée internationale des migrants est, pour nous, l’occasion de dissiper les préjugés sur l’émigration et de sensibiliser l’opinion sur la contribution des émigrés dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination. La partie médiane de la Casamance correspondant à l’actuelle région de Sédhiou, où l’on se réunit aujourd’hui, est l’une des localités du Sénégal qui connaissent la plus forte mobilité humaine en termes d’émigration comme d’immigration. Vous convenez donc, le choix du Pakaw est loin d’être fortuit. Y célébrer la Journée Internationale du migrant, a tout son sens et cadre parfaitement avec la Vision du Chef de l’Etat qui encourage la territorialisation de la politique migratoire ».
Il ajoute, en passant que le thème de cette année : «la cohésion sociale avec les migrants de retour», cadre nettement avec la politique en vigueur dans notre pays en ce qui concerne la prise en charge et la réintégration des migrants de retour. A l’en croire, «notre pays, à travers le Plan Sénégal Emergent, a dressé les orientations pour un développement harmonieux.
Cependant, nous sommes interpellés par le phénomène de l’émigration irrégulière qui prend de l’importance, même s’il n’est pratiquement pas impossible de fournir des chiffres exacts sur son ampleur. Cette forme de migration constitue une préoccupation majeure, à cause des drames qu’elle occasionne le long des périples et routes migratoires dangereux».