Crise migratoire : Berlin instaure de nouvelles règles, la Suède durcit sa législation
26 octobre 2015Crise migratoire : Berlin instaure de nouvelles règles, la Suède durcit sa législation
L’Allemagne, qui attend cette année plus de 800 000 migrants, a instauré de nouvelles mesures pour faire face à la crise migratoire, tandis que la Suède, autre pays d’accueil important face à la plus grande vague migratoire qu’ait connue l’Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale, a convenu de durcir la législation sur l’immigration.
Berlin espère ainsi mieux gérer le nombre sans précédent de migrants arrivant sur son territoire, a annoncé vendredi le directeur de la chancellerie fédérale, Peter Altmaier. Les nouvelles règles prévoient d’accélérer le traitement des demandes d’asile et l’expulsion des migrants en provenance du sud-est de l’Europe, les autorités souhaitant concentrer leurs efforts sur les réfugiés en provenance de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan.
Ces nouvelles mesures devraient entrer en vigueur avant la date prévue du 1er novembre. « Ce serait un bon signal », a déclaré Peter Altmaier sur l’antenne de la chaîne ARD. « Nous voulons faire mieux et plus vite cette année concernant l’expulsion des demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée », a ajouté le directeur de la chancellerie, chargé au début du mois par Angela Merkel de superviser les efforts du gouvernement face à l’afflux de migrants.
Instauration de permis de séjour de trois ans
Les grands partis de Suède sont de leur côté convenus de durcir la législation sur l’immigration. Le gouvernement social-démocrate et l’opposition de centre droit ont conclu un accord prévoyant l’instauration de permis de séjour de trois ans. Les familles avec enfants et les mineurs non accompagnés en seraient exemptés, selon des sources proches des négociations. L’agence des migrations suédoise a annoncé prévoir l’arrivée de 140 000 à 190 000 demandeurs d’asile cette année.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a convoqué dimanche une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Autriche, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Macédoine, de l’Allemagne, de la Grèce, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Serbie et de la Slovénie.
lemonde.fr