Au cours de la même journée, dimanche, 25 petits bateaux, transportant 1 065 migrants, ont été interceptés dans la Manche et conduits au Royaume-Uni. Côté français, plus de 360 personnes, en difficulté dans le détroit du Pas-de-Calais, ont été secourues.
Malgré le froid qui arrive, les passages dans la Manche sont toujours très nombreux. Dimanche 9 octobre, 1 065 migrants ont été interceptés en mer par les forces britanniques et amenés dans le comté du Kent, au Royaume-Uni. Ces personnes étaient réparties sur 25 canots différents.
Plusieurs autres embarcations, qui se sont retrouvées en difficulté en mer, ont quant à elles été récupérées par les forces françaises. Lors de plusieurs opérations, 367 migrants, qui tentaient de rejoindre l’Angleterre, ont ainsi été secourus à bord de petits bateaux la même journée. La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) a indiqué que les rescapés se trouvaient dans le détroit du Pas-de-Calais.
Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a engagé plusieurs moyens pour leur porter secours, a indiqué la Premar dans un communiqué. Un canot de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dunkerque a ainsi été engagé deux fois pour secourir 52 personnes au large du Leffrinckoucke puis 45 naufragés au large de Dunkerque, a détaillé la préfecture dans son communiqué.
Un patrouilleur de la Marine nationale a par ailleurs été engagé trois fois au large du Pas-de-Calais pour plusieurs embarcations en difficulté « avec chacune 68, 53 et 37 personnes à bord ». Enfin, un canot de la SNCM de Calais a été engagé pour une embarcation avec 68 personnes à bord au large de la zone du Dyck et le patrouilleur de la gendarmerie maritime au large de Boulogne-sur-Mer pour secourir 44 personnes.
Déposés aux ports de Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque, les naufragés ont été pris en charge par les pompiers et la police aux frontières.
Des conditions météorologiques « souvent difficiles »
Ce secteur maritime « est une des zones les plus fréquentées au monde », a rappelé la préfecture dans le communiqué, « avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour » et des conditions météorologiques « souvent difficiles ».
« Trois personnes sont tombées à la mer » : dans la Manche, des naufrages évités in extremis
Les risques liés à ces traversées sont grands. Plusieurs naufrages ont d’ailleurs eu lieu dans cette zone fin septembre. Sept personnes sont tombées à l’eau durant une traversée : quatre se sont jetées dans la mer, prises de panique alors que leur bateau commençait à s’enfoncer dans l’eau, trois autres sont passés par-dessus bord après le départ de leur canot. Tous ont pu être sauvés à temps.
Le 24 novembre 2021, une embarcation avait chaviré au large de Calais, coûtant la vie à 27 personnes.
Face au nombre des traversées, le gouvernement britannique n’a de cesse de brandir de nouvelles mesures dissuasives, dont l’effet reste pour l’heure nul. Le 4 octobre, la nouvelle ministre de l’Intérieur Suella Braverman a annoncé son intention d’accélérer les expulsions ainsi que l’externalisation du traitement des demandes d’asile.
« Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni en provenance d’un pays sûr, vous devez rapidement être renvoyé dans votre pays d’origine ou relocalisé au Rwanda, où votre demande d’asile sera considérée », a-t-elle déclaré.