Dès le début de la guerre, des centaines d’étudiants se sont abrités dans l’université de Soumy, ville du nord est de l’Ukraine. Douze Congolais y ont passé plus d’une semaine dans l’angoisse. Parmi eux, Ruth Shimbi, 27 ans, étudiante en dernière année de médecine.
« C’était traumatisant, je tremblais sur mon lit quand j’entendais les bombardements. On était obligés de descendre et se cacher dans la cave », raconte-t-elle.
Un corridor humanitaire s’est finalement ouvert mardi 8 mars dans la matinée. De l’argent envoyé par Kinshasa a permis aux 12 Congolais de payer un taxi puis de rejoindre la gare de Poltava, plus au sud. Enfin sereins, Ruth Shimbi et ses compatriotes ont pu attendre un train en direction de la frontière polonaise.
« Je me sens tellement soulagée »
« Je me sens tellement en sécurité, soulagée. Parce que ce n’était pas facile, pas du tout. Je n’arrive pas à y croire. Je ne sais pas si je dois sourire ou si je dois crier. »
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Les 12 étudiants s’interrogent maintenant sur leur avenir après plusieurs années de sacrifice loin de leurs familles. « Nos études sont en jeu, nous ne pouvons pas perdre des années comme ça, souligne Ruth Shimbi. Je suis en dernière année, je me pose la question de savoir comment ça va se passer. »
Le gouvernement congolais a dépêché une mission le long de la frontière ukrainienne pour secourir les ressortissants fuyant les violences.