Crise des réfugiés : si cela peut nous rassurer…

3 novembre 2015 Non Par Les_migrants_afrique

Crise des réfugiés : si cela peut nous rassurer…

Angela Merkel et Alexis Tsipras à Bruxelles le 25 octobre 2015.

En ce moment, l’argument revient souvent à Bruxelles. « Avec les réfugiés, la situation est très grave, la fin de l’Europe menace. Mais c’est comme avec la crise de l’euro, comme avec la Grèce. On n’avait rien anticipé, rien vu venir, tout a été géré dans l’urgence. Cela s’est fait dans la douleur, mais finalement on en est sorti par le haut… »

Au début de la crise financière, quand l’euro était violemment attaqué sur les marchés, les Allemands, notamment, ne voulaient pas entendre parler d’un système partagé pour sauver un Etat membre de la banqueroute. Pourtant, le Mécanisme européen de stabilité a finalement été mis sur les rails. L’Union bancaire, conçue pour permettre à l’eurozone de surmonter une faillite de banque sans pour autant mettre à genoux les finances publiques d’un pays, a, elle aussi progressivement vu le jour.

Idem avec la crise grecque du printemps. Les 19 membres de l’eurozone sont passés tout près du gouffre, début juillet, quand Berlin a mis sur la table l’option ultime du « Grexit », la sortie de la Grèce de la zone. Mais au bout du compte, la chancelière Angela Merkel et les autres dirigeants européens les plus remontés contre le premier ministre grec Alexis Tsipras, l’accusant de vouloir les prêts sans les réformes associées, ont fini par lâcher 86 milliards d’euros d’aide supplémentaire au pays.

Juste un mauvais moment à passer ?

De ces crises, l’Europe est sortie plus solidaire, plus forte, répète-t-on en boucle. A en croire l’expérience récente, donc, la crise des réfugiés serait juste un mauvais moment à…

lemonde.fr