En juin dernier, l’idée d’une répartition par quota avait été abandonnée, au profit d’une répartition volontaire des 60.000 réfugiés et demandeurs d’asile.
La problématique de la répartition des migrants dans l’Europe revient sur le devant de la scène. Jeudi soir, la France et l’Allemagne ont annoncé qu’elles allaient accueillir respectivement environ 9.000 et 12.000 réfugiés ou demandeurs d’asile dans les deux ans à venir pour soulager l’Italie et la Grèce, deux portes d’entrée de l’Europe, qui en accueillent actuellement le plus grand nombre.
Toutefois, l’Union européenne peine encore à s’entendre sur la répartition des 60.000 migrants que les pays membres se sont engagés à accueillir, le 25 juin dernier.
Pourquoi 9.000 migrants ? Le chiffre correspond à celui recommandé par la Commission européenne à la fin du mois de mai. Dans le détail, la France accueillera, lors des deux prochaines années, 6752 personnes au titre du programme de relocalisation et 2375 au titre du programme de réinstallation.
Si la France et l’Allemagne accueilleront donc un tiers des migrants, ce qui satisfait Bruxelles, reste les deux autres tiers en suspens. De sources européennes, l’Espagne et l’Autriche ont voulu différer l’annonce de leur contribution, la Hongrie a refusé de s’engager et la Pologne et la République tchèque ont, elles, accepté de jouer le jeu et d’accueillir des migrants.