Nicolas Sarkozy compare l’immigration à une « fuite d’eau » vers l’Europe
19 juin 2015Le président du parti Les Républicains a comparé lors d’un meeting l’afflux de migrants à une canalisation percée, et Bruxelles à un plombier qui proposerait de répartir l’eau déversée au lieu de réparer la fuite.
Nicolas Sarkozy persiste dans la veine ironique. Le président du parti Les Républicains a filé la métaphore de la plomberie jeudi, mais ce n’était pas pour stigmatiser le plombier polonais. Il a comparé l’afflux de migrants en Europe à une grosse fuite d’eau, et raillé la proposition de la Commission européenne de répartir les demandeurs d’asile entre les pays de l’Union.
Afflux de migrants = « canalisation qui explose »
« Il n’y a plus d’argent, plus d’emplois, plus de logements, mais ils ont trouvé un truc (…) ils ont considéré que la solution au problème d’immigration c’était pas de réduire, c’était de répartir », a-t-il déclaré devant les militants du Val d’Oise réunis à l’Isle-Adam. Dans « une maison, il y a une canalisation qui explose, elle se déverse dans la cuisine », a illustré Nicolas Sarkozy. « Le réparateur arrive et dit, j’ai une solution : on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants », a-t-il ironisé.
La Commission européenne a proposé que les États se partagent la prise en charge de 40.000 demandeurs d’asile originaires de Syrie et d’Érythrée arrivés en Italie et en Grèce depuis le 15 avril, alors que 100.000 personnes sont clandestinement entrées dans l’UE depuis le début de l’année, selon l’agence Frontex. L’exécutif européen a également invité les 28 à accueillir 20.000 réfugiés syriens en provenance de hors UE.
Ouvrir le débat sur le droit du sol
« Les sociétés meurent de la consanguinité et n’ont rien à craindre du métissage », a poursuivi Nicolas Sarkozy, mais il faut débattre « de la mesure du nombre de gens que l’on peut accueillir et de la manière de les accueillir ».