La protection civile tunisienne a retrouvé, dimanche, trois corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne à Ras Jedir, ville frontalière avec la Libye, a indiqué l’Agence Tunis Afrique presse. Les départs de migrants de Tunisie atteignent des niveaux records cet été, en raison de l’aggravation de la situation économique du pays.
Trois corps de migrants ont été retrouvés, dimanche 22 août, par des membres de la protection civile sur les côtes tunisiennes, au niveau de la ville de Ras Jedir, frontalière de la Libye.
Les corps ont été enterrés dans un cimetière, près du port d’El Ketf, a indiqué une source de la protection civile tunisienne à l’Agence Tunis Afrique presse.
Les départs de Tunisie se multiplient durant l’été lorsque que les conditions météorologiques sont bonnes. Ils connaissent cet été une augmentation particulièrement importante en raison de la crise économique que connaît la Tunisie, notamment liée à la crise politique que traverse le pays et à la hausse du coût de la vie, due à la guerre en Ukraine.
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Entre le vendredi 12 et le mardi 16 août, 748 personnes ont été secourues en mer ou interceptées par les autorités tunisiennes maritimes et militaires, via 51 tentatives d’émigration différentes.
Plus de 1 200 morts depuis le début de l’année
Dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 août, pas moins de 17 tentatives de traversée avaient déjà été interrompues. Plus 250 personnes étaient concernées par ces tentatives de départ : elles avaient pour objectif de rejoindre les côtes italiennes. Parmi elles, 170 étaient issues d’Afrique subsaharienne. Toutes les autres étaient de nationalité tunisienne.
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Depuis le début de l’année, au moins 1 200 personnes ont perdu la vie en Méditerranée centrale, indique l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM). L’an dernier, plus de 3 000 exilés ont été portés disparus ou sont morts noyés dans ces eaux, contre environ 2 300 en 2020.
L’an passé, 15 671 migrants ont néanmoins réussi à atteindre le sol italien depuis les côtes tunisiennes contre 12 883 en 2020, selon le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).
